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Lecture d'une chanson de Noël s'appellant « Valse de noël »

Le vocabulaire entourant les maladies neurodégénératives

Grâce à ce lexique, vous pouvez facilement apprendre le vocabulaire lié aux maladies neurodégénératives tel que la maladie d’Alzheimer.


Définitions

Agitation : ensemble de comportements non spécifiques définis par une absence de but apparent et un caractère perturbateur. Chez des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, l’agitation peut se manifester par des conduites répétitives, déambulation, fugues, accumulations d’objets et représentent des indicateurs d’inconfort ou de besoins insatisfaits pour les proches.

Agnosie : désigne la non-reconnaissance d’informations malgré des fonctions sensorielles intactes. L’agnosie visuelle est la plus reconnue (incapacité à reconnaître un proche ou un objet par exemple)  mais ce trouble s’applique à tous les sens.

Agressivité : irritabilité, colère, violences verbales et physiques sont des réactions émotionnelles qui surviennent dans des situations de frustration, lorsqu’une action ne peut être exécutée ou est en contradiction avec nos sentiments. Chez des personnes dont les facultés à formuler un besoin ou un opinion sont altérées, l’agressivité peut être un moyen d’affirmer leur position.

Alzheimer (maladie d’) : maladie neurodégénérative qui affecte les fonctions cognitives de l’individu et entraîne des dysfonctionnements fonctionnels à différents niveaux : communication, comportement, autonomie dans les tâches de la vie quotidienne, relation avec l’environnement, orientation dans le temps et l’espace,…

Amnésie : un des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer est l’amnésie antérograde appelée aussi l’amnésie de fixation. Il s’agit de l’incapacité à imprimer ce qui vient de se dire ou de se faire et donc à rappeler l’information. Les troubles de la mémoire évoluent avec le développement de la maladie.

Anosognosie : trouble neurologique qui empêche une personne atteinte d’une maladie ou souffrant d’un handicap de prendre conscience de sa condition. Cela implique une méconnaissance totale ou partielle de la maladie, des symptômes et de leurs conséquences.

Anxiété : réaction développée face à des situations impliquant un danger, un stress, un imprévu. Pour des personnes atteintes de maladies cognitives, ce sentiment peut naître de l’incompréhension d’une situation ou de son appréhension.

Apathie : diminution ou perte de la motivation d’une personne et incapacité à prendre des initiatives. S’apparente à de l’indifférence ou à de la dépression. Elle peut être associée chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou de maladies connexes à une mise en échec permanente dans la réalisation des tâches habituelles. D’où l’importance d’encourager et de valoriser la personne dans ses réussites quotidienne.

Aphasie : Perte, partielle ou totale, de la faculté d’utiliser ou de comprendre le langage oral ou écrit. Elle peut se traduire par une difficulté à trouver ses mots ou à en comprendre le sens, une déformation des mots ou l’utilisation d’un mot pour un autre.

Apraxie : trouble neurologique qui entraîne la perte de la faculté d’exécuter des gestes ou d’utiliser des objets, sans que la personne atteinte n’ait d’atteintes des fonctions motrices ou sensorielles. Il s’agit aussi bien de la réalisation que de la séquence de mouvement associé à une tâche.

Centre d’hébergement : structure qui offre, temporairement ou de manière permanente, un milieu de vie substitut assurant le confort, la sécurité et les soins de santé nécessaire à des personnes en perte d’autonomie fonctionnelle et psychosociale ne pouvant plus demeurer à domicile. Il s’agit d’un service de dernier recours.

Centre de jour : structure qui accueille pendant la journée, une à plusieurs fois par semaine, des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, vivant à domicile. Les centres de jour ont l’objectif de proposer des activités de stimulation pour les personnes atteintes et de garantir un répit pour les aidants.

Cognition : désigne l’ensemble des processus mentaux qui nous permettent de comprendre et d’agir sur le monde ; soit la fonction de connaissances telles que la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception, l’attention, la motricité, l’affectivité, le raisonnement et les fonctions exécutives en général.

Corps de Lewy (maladie) : maladie cognitive dont les lésions sont diffuses dans le cerveau. Elle est caractérisée par des hallucinations visuelles précoces et des troubles moteurs de type tremblements, lenteur et raideur.

Cérébro-vasculaire (maladie) : maladie cognitive provoquée par des lésions vasculaires cérébrales souvent associées à des accidents vasculaires cérébraux. Elle se traduit par une grande lenteur, des troubles des fonctions exécutives, une labilité émotionnelle et une évolution par paliers.

Creutsfeldt-Jakob : maladie dégénérative qui survient brusquement et provoque un déclin rapide des capacités cognitives. Elle est caractérisée notamment par des problèmes moteurs tels que la perte d’équilibre, le manque de précision et la raideur des membres.

Dégénérescence ou démence frontotemporale : appelée autrefois maladie de Pick, cette maladie cognitive touche les lobes frontaux du cerveau donnant lieu à des manifestations comportementales et une désinhibition; et des lobes temporaux qui se traduisent par des troubles du langage.

Dégénérescence neurofibrillaire : elle correspond à une accumulation anormale de filaments à l’intérieur du neurone.

Démence : terme médical aujourd’hui remplacé par troubles cognitifs qui désigne un ensemble de signes où s’associent troubles de la mémoire et au moins un déficit dans un autre secteur de l’intelligence, d’intensité suffisante pour restreindre les  activités quotidiennes. 

Désinhibition : absence de retenue verbale et physique due à une disparition du processus interne qui empêche ou freine l’apparition d’une réponse selon des codes assimilés par l’éducation et l’expérience. Souvent associée à une atteinte frontale, la désinhibition peut se manifester par des comportements inappropriés.

Diagnostic : il est établi par un spécialiste tel qu’un neurologue ou un médecin professionnel après l’élimination d’autres causes possibles et grâce à l’examen des troubles de mémoire, de langage et de jugement, d’orientation, de motricité.

Hippocampe : une des premières régions affectées par la maladie d’Alzheimer, elle joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale.

Hallucination : expérience psychique qui modifie la perception de la réalité par le sujet, sa représentation de lui-même et son rapport avec le monde extérieur. Elle peut être liée à une hyperexcitabilité du cerveau (comme celle rencontrée dans l’épilepsie), à un dysfonctionnement des systèmes neuromédiateurs (qui transforment en quelque sorte le message d’un neurone à l’autre), à une distorsion du rapport du sujet avec la réalité (confusion).

Inhibiteurs de la cholinestérase : un des médicaments prescrits pour améliorer les symptômes associés aux maladies de type Alzheimer et retarder leur progression. Aricept©, Exelon© et Reminyl© mais il existe des génériques pour chacun de ces médicaments. Ils peuvent provoquer des nausées, vomissement, diarrhée, crampes, insomnie, maux de tête et d’estomac.

Lobes frontaux : responsables des fonctions exécutives telles que la planification d’activités, attention, jugement. Leur atteinte est tardive dans la maladie d’Alzheimer dont les lésions apparaissent dans les régions postérieures, mais sont précoces dans les démences frontotemporales.

Mandat en prévision inaptitude : document juridique visant la protection d’une personne jugée inapte par un professionnel de la santé à prendre soin d’elle-même ou à administrer des biens, et désignant une personne responsable des décisions concernant ses biens et sa personne.

MMSE (Mini-Mental State Examination) : test de dépistage des déficits cognitifs et d’évaluation globale du fonctionnement cognitif et mental d’une personne. Il permet d’explorer l’orientation dans le temps et dans l’espace, l’apprentissage, l’attention, le calcul, la mémoire à court terme, le langage et les praxies constructives. Le score obtenu par la personne est un indicateur pour les professionnels de la santé afin d’établir le diagnostic et de faire le suivi de la maladie. Il est établi qu’un résultat entre 20 et 23 correspond à un trouble cognitif léger ; entre 10 et 19, modéré ; et avancé lorsqu’il est inférieur à 10.

MoCA (Montreal Cognitive Assessment test) : outil d’évaluation des déficits cognitifs, plus sensible que le MMSE pour les formes les moins sévères.

Neurodégénérative (maladie) : maladie évolutive dans laquelle les neurones sont atteints et meurent progressivement, entraînant une aggravation des déficiences et des incapacités chez la personne atteinte.

Neurones : cellule nerveuse représentant l’unité fonctionnelle du cerveau. Ils ont pour rôles de recevoir l’information, de l’intégrer et de la transmettre dans l’organisme afin de transmettre des ordres selon différentes fonctions (perceptions, apprentissage, mémoire, motricité…)

Neurotransmetteurs : substances chimiques libérées entre deux neurones permettant la transmission d’un message entre eux. Dans la maladie d’Alzheimer, une déficience de l’acétylcholine (ou ACh) est constatée, affectant notamment la mémorisation et la faculté d’apprentissage.

Parkinson (maladie) : maladie neurodégénérative qui se manifeste principalement par des troubles du mouvement, psychologiques, du sommeil et un état dépressif. Cette maladie est causée par la perte généralisée de cellules neuronales dans une partie du cerveau que l’on nomme la substance noire. 

Plaques séniles ou amyloïdes : elles sont formées par l’accumulation anormale d’une protéine dite « β-amyloïde ». Elles se développent entre les neurones, altérant la communication entre eux par les neurotransmetteurs provoquant la mort neuronale. Elles sont une des lésions responsables du développement de la maladie d’Alzheimer. 

Plasticité cérébrale : capacité du cerveau à s’adapter aux nouvelles situations, à se remodeler pour rétablir un équilibre de fonctionnement.

Proche aidant : toute personne qui prend soin d’une personne en perte d’autonomie, en l’assistant dans la vie quotidienne ou en lui offrant un soutien moral, de façon continue ou occasionnelle, quel que soit le lien qui la lie avec cette personne. 

Prosopagnosie : il s’agit d’une agnosie visuelle spécifique rendant difficile ou impossible l’identification ou la mémorisation des visages humains.

Protéine Tau : elle est une molécule essentielle dans la bonne transmission des messages nerveux. Dans la maladie d’Alzheimer, ces protéines se désagrègent en filaments formant des enchevêtrements neurofibrillaires dont la désorganisation ne permet plus de faire circuler correctement les éléments essentiels à la survie du neurone.

Réminiscence : principe de rappel à la mémoire d’un souvenir. Cette technique utilisée pour la stimulation des capacités résiduelles de personnes atteintes de maladies cognitives de type Alzheimer est basée sur l’évocation de souvenirs autobiographiques du sujet. Elle permet entre autres d’améliorer l’estime de soi de la personne atteinte en la valorisant et de renforcer la relation avec l’aidant.

Répit : s’accorder un moment à soi, à la maison, sans la personne atteinte, est une manière pour les proches de se préserver en se reposant ou en entretenant des activités personnelles. Le répit est indispensable à l’équilibre de la relation entre les aidants et les des personnes atteintes. C’est un moyen de se « quitter » un temps pour mieux se retrouver.

Réserve cognitive : terme utilisé pour représenter l’ensemble des connaissances acquises d’une personne.  Plus elle est grande, plus un individu aura de ressources pour résister aux effets de la maladie.

Stimulation : il s’agit d’activités qui sollicitent les capacités préservées de la personne atteinte et ralentissent la progression des déficits. Elle est très importante pour le maintien de l’autonomie de la personne et de son estime personnelle.

Soutien : parce que la maladie déroute, surprend, mais aussi parce qu’elle influe sur toutes les sphères de la vie, il est conseiller aux proches de personnes atteintes de s’entourer. Qu’ils proviennent de la famille, d’amis ou de professionnels, soutien émotionnel et aide pratique brisent l’isolement des familles et les aident au quotidien.

Syndrome Korsakoff : maladie neurodégénérative souvent liée à l’alcoolisme chronique et plus rarement à certaines formes de sévères malnutritions. Il se manifeste notamment par de la confusion, de la difficulté à marcher, des problèmes de coordination et d’équilibre.

Transport adapté : les personnes atteintes de maladies cognitives de type Alzheimer peuvent bénéficier des services de transport collectif à la porte du domicile, accessible par réservation. La demande doit être complétée par un médecin spécialiste ou un ergothérapeute. Un délai de réponse de 45 jours est à prévoir.

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