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Apraxie

Un proche aidé créant des batons de couleurs avec une intervenante.

Qu’est-ce que l’apraxie?

L’apraxie désigne l’impossibilité d’exercer des mouvements volontaires alors que les muscles et la coordination sont toujours fonctionnels. Ce trouble se manifeste dans l’utilisation d’objets ou dans les mouvements du corps. Les personnes ne savent plus utiliser les objets de leur environnement et se sentent comme si elles ont perdu le « mode d’emploi ».

Il s’agit aussi bien de la difficulté à commander un geste, à l’initier, que de la difficulté à réaliser une suite logique de mouvements pour accomplir une tâche. Ce trouble est la conséquence de plusieurs déficits cognitifs impliqués dans la réalisation complexe d’un acte :

  1. La reconnaissance : identifier ce que l’on perçoit ;
  2. Le raisonnement : comprendre le fonctionnement ;
  3. La planification : avoir un but et donner un ordre logique aux tâches
    pour y parvenir ;
  4. L’attention : focaliser sur une tâche.

Réaliser une action implique beaucoup d’étapes.

Dans certaines situations, l’utilisation adéquate et cohérente d’objets courants du quotidien peut être impossible. Même si les étapes ont été apprises il y a longtemps et maîtrisées par la personne.

La personne peut se sentir maladroite et avoir du mal à faire des choses familières, même si elle sait comment procéder. Il peut s’agir aussi bien d’actions compliquées comme écrire, que des choses simples comme tenir une fourchette ou essentielles comme mâcher.

La personne atteinte perd progressivement son autonomie dans l’accomplissement des gestes de la vie quotidienne qui deviennent des actions complexes, voire irréalisables. L’apraxie engendre une grande dépendance qui oblige à avoir une assistance pour la vie de tous les jours.


  • Limiter l’utilisation d’objets complexes ou inhabituels, isoler les objets qui pourraient être dangereux en cas de méprise.
  • Simplifier l’action en décortiquant les étapes et en donnant des consignes simples, une à la fois.
  • Au besoin, mimer ou démontrer l’usage de l’outil pour illustrer la consigne verbale.
  • Donner l’exemple du geste pour permettre à l’autre d’imiter.
  • Pour les gestes de la vie quotidienne, amorcer le mouvement pour la personne, se servir de ses automatismes.
  • Adapter les règles aux capacités de la personne (ex. : se rapprocher de la cible).
  • Encourager la personne à faire seule en lui portant assistance mais sans faire à sa place.
  • Au besoin faire ensemble (tu tiens la brosse à dents, je mets le dentifrice).

Important

Toutefois, en utilisant la mémoire procédurale, celle de la motricité, la personne peut continuer à procéder grâce à des automatismes. Si elle n’est plus en mesure de démarrer, l’action une fois lancée, elle peut parvenir à poursuivre d’elle-même.

Toute activité de stimulation encouragera le maintien de la motricité fine qui permettra à la personne de préserver son autonomie pour des petits gestes de la vie quotidienne. Il est donc indispensable d’impliquer la personne dans des activités adaptées à ses capacités, aussi longtemps que possible.

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